Mont-Dauphin insolite...

 "Créée ex nihilo par Vauban en 1692, Mont-Dauphin est un des sites emblématiques de la fortification bastionnée en France." (Nicolas Fauchère, La place forte de Mont-Dauphin, Actes Sud 2007)

C'est aujourd'hui une commune de 58 habitants, inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO. 

De larges rues qui traversent le plateau des Millaures (Millevents) entre casernes, arsenal, maisons, poudrière, plantation, église et cimetière... offrent une promenade où l'architecture militaire du 18e siècle se découvre, simple, lisse, austère. Cependant, quand on regarde bien, quand on la visite souvent, cette place forte dévoile de petits trésors où l'insolite côtoie l'art et la poésie...

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 L'arbre à messages de Claire

Il a été fabriqué avec des objets de récupération à la ressourcerie La Miraille de Saint-Martin-de-Queyrières dans le cadre du projet Mur(s)ailleurs. (Librairie des Ecrins de Mont-Dauphin). 

On peut y déposer des messages dans des pots en verre. Ils seront utilisés pour une animation dans le cadre du 10e anniversaire du classement de la place forte au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 2008.

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La Chambrée Vauban

Les soldats dormaient, cuisinaient et mangeaient dans leur chambrée. Chaque chambrée avait 4 lits superposés, soit 8 paillasses pour 12 soldats, les 4 autres étant de garde, de patrouille ou de corvée. Chaque soldat recevait un traversin, deux paires de draps de toile et une couverture de laine.

Vauban règle dans le détail l'aménagement de la chambrée, les exercices, la quantité et la qualité de la nourriture. Il invente sa fameuse "soupe au bled" : froment, lard, oignons, ciboule.

Chaque chambrée doit avoir un "chaudron ou marmite de cuivre avec son couvercle à queue fermé en plat, chacun une cuillère de bois, un couteau, une serpe ou deux ou une petite hache pour la chambrée." (Vauban)

 Une enseigne

On est loin des "Féroces soldats qui viennent jusque dans vos bras.
Égorger vos fils, vos compagnes!"

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Le Tailleur de Pierres

L'Atelier de Jeff Pimet

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Le Jardin historique

 Et son épouvantail...

 Magnifique "Jardin de Vauban" qui s'est donné comme mission de faire pousser des espèces anciennes, utilisées dans les différentes vallées, comme le seigle barbu du Queyras, la fève de Vallouise ou l'arroche, épinard rose qui entre dans la composition des "oreilles d'âne". Le jardin se visite avec son jardinier Emmanuel Borel.

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Les Sculpteurs

 Il y a quelques années, un "congrès" de sculpteurs s'est installé dans la place forte. Des oeuvres en pierre rose de Guillestre de différents sculpteurs sont restées près de la fontaine proche de la Porte de Briançon.

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Les animaux

Un concours d'attelage... de beaux chevaux au repos...

Près de l'église Saint-Louis "inachevée" faute de moyens... 

Poulailler insolite dans un jardin...

On peut monter à pied à Mont-Dauphin par le sentier des marmottes au départ d'Eygliers

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Objets du passé

Une pierre pour mesurer les grains. 

Au Moyen-Age, le chef lieu de mandement détenait la mesure officielle du grain pour une région. Une chose est sûre, le setier pouvait varier de façon significative entre les régions Européennes. Il varie aussi selon que l'on mesure de l'orge, du blé ou de l'avoine. (Du blog de notre regretté Pierre Fasbind)

Deux réservoirs de différentes capacités. Deux trappes pour contenir le grain. On enlève les portes de bois (disparues ici) pour les vider... Cette mesure se trouve près d'une maison en face de l'ancienne mairie.

Dans une niche fermée par une grille sur le mur de La Poste : un baromètre

La  Basterne de Vauban

C'est en Basterne que se déplaçait Vauban. La Basterne, véritable cabinet de travail mobile, porté par des mules, inventé par l'architecte militaire, destiné à parcourir les divers lieux d'activité, permettait de dessiner des plans ou de prendre des notes. 

La basterne crée par Manu Déco pour le film "Vauban le vagabond du roi" (Jacques Trefouël) avec Bernard-Pierre Donadieu en 2007, pour le tricentenaire de la mort de Vauban. (photo du site Atelier d'art Manu Déco)

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Land-Art

Il y a quelques années, les arbres de la plantation se sont habillés de tissus colorés pour un Land-Art... 

À la fin du 19e siècle, devant la stagnation de l'habitat civil, et pour contrer les vents violents sur le plateau, une plantation de frênes, de tilleuls et de marronniers est réalisée. 

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 Le cimetière

La dimension militaire y est forcément prégnante, un quart de la nécropole étant constituée de croix militaires. Dans la partie plus récente, des officiers retraités se sont fait inhumer.

Confirme l'idée qu' entrer dans un cimetière, c'est comprendre un village...

Une pierre tombale du XVIIIe siècle :  « Cy-Gît Noble Pierre Anne de Queirats, lieutenant du roi dans cette place », décédé en 1723. 

Insolite et émouvante, coincée entre deux grandes tombes, dans ce cimetière de militaires et de leurs familles, cette petite tombe-berceau de Juliette, petit ange de 8 jours, décédée en 1820.

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 Le puits

Il n'y a pas de défense sans eau. Le plateau des Millaures, à 1050m d'altitude, est un site aride et totalement dépourvu de ressources en eau. Deux sources furent mises à contribution, la source de Champ-Chignon et celle de la Loubatière. L'eau était conduite à la place par des "bourneaux" en mélèze, puis par des canaux en pierre. L'eau de pluie et de fonte des neiges était stockée dans des citernes. De nombreuses fontaines et ce puits, rare dans les Hautes-Alpes permettent de puiser l'eau pour la consommation et l'arrosage.

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L'horloge et la cloche du pavillon de l'horloge

Tout le monde n'a pas la chance de monter dans le beffroi du pavillon de l'horloge pour découvrir l'horloge de 1920 et la cloche Gautier-Vallier de 1821. cliquez sur le titre pour en savoir plus... l'horloge est à nouveau en fonctionnement et remontée chaque semaine par des villageois, grâce à la volonté d'Isabelle Fouilloy, administrateur du site et du "Projet Horloges d'Altitude" du lycée de Briançon. 

Des visites seront peut-être un jour en mesure d'amener des curieux dans ce site... en attendant voici les photos :

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Pour terminer une devinette :

Quel est le nom de ces paniers en osier de deux pieds et demi de hauteur et à quoi servaient-ils ? 

Vous pouvez répondre en écrivant dans les "commentaires" ci-dessous...

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Certains titres de cet article sont des liens pour approfondir... il suffit de cliquer dessus pour faire d'autres découvertes !

Le livre de Nicolas Fauchère (La place forte de Mont-Dauphin) est en vente à la boutique du site  et contient un DVD.

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