Saint-André-de-Rosans (2) : Le Prieuré
Le prieuré de Saint-André-de-Rosans a été fondé peu avant le Xe siècle, en même temps qu'une trentaine de prieurés clunisiens créés dans le diocèse de Gap, qui s’étendait alors du pays du Buëch aux Alpes-de-Haute-Provence et au sud de la Drôme.
Saint-André-de-Rosans est le seul monastère clunisien complet (réfectoire, cloître, cellier, église) parmi les 30, d’où son importance sur le plan architectural, archéologique et historique. L’étude des textes anciens a permis de découvrir le plan général du prieuré et l’historique de sa construction.
Le monument, de style roman provençal, est classé monument historique depuis 1925. En 1982, l’Association de sauvegarde du patrimoine des pays du Buëch et des Baronnies a été créée et des fouilles ont commencé en 1983 grâce au concours financier de la Direction régionale des affaires culturelles, des directions régionale et départementale des sports, du conseil régional et départemental et de la commune. Elles se sont étalées sur une dizaine d’années et ont permis de découvrir les vestiges d’une église qui existait avant le début de la construction du prieuré. (Le Dauphiné Libéré, 2011)
1 - Eglise
2 - Réfectoire
3 - Aile conventuelle
4 - Communs
Blanc : Fin du XIe siècle
Rouge : XIIe siècle
Vert : XIIIe siècle
Le Prieuré était fait pour 6 moines et suivait la règle bénédictine. A la fin du XIVe siècle il souffre des guerres de religion, il est occupé en premier par les Provençaux puis par les Dauphinois.
Les fondations de la première église pré-romane ont été mises à jour par les fouilles archéologiques. Arasée, elle fut agrandie au XIe siècle en une vaste église à 3 nefs, terminée par une abside et deux absidioles, révélant un très beau répertoire de la sculpture du premier âge roman.
Entre le Xe et le XIIe siècle, des modifications importantes ont été réalisées dans la structure et le décor de l’édifice : frises, corniches, chapiteaux.
(Merci Chroniques-Epiques)
Les fouilles ont également permis de découvrir différents pavements et surtout des mosaïques qui, par leur style, sont fortement apparentées à celles de Ganagobie. Les mosaïques restaurées sont aujourd’hui exposées dans le cellier.
Grâce aux procès-verbaux de visites de l’abbaye de Cluny, on peut suivre la vie de ce monastère et en connaître l’histoire et l’évolution. Des visiteurs faisaient le tour de tous les prieurés provençaux tous les deux ans et établissaient leur rapport auprès de l’abbaye-mère de Cluny. En deux siècles, 52 visites sont décrites et extrêmement intéressantes pour connaître la vie du monastère et des populations au Moyen-Âge.
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Le village de Saint-André-de-Rosans
Une petite vidéo de Chroniques Epiques sur Saint-André-de-Rosans...