La chapelle Sainte-Barbe - Les Claux (Pelvoux) - Pays des Ecrins
Pelvoux est une commune du département des Hautes-Alpes, située à l'amont de la Vallouise dans le Briançonnais. Elle fait partie du Parc National des Écrins qui couvre 3/4 de son territoire.
Plusieurs sommets flirtant avec les 4000 m sont sur le territoire de la commune, l'Ailefroide (3954 m) et le Mont Pelvoux (3946 m) dont elle a pris le nom. Elle culmine à la Barre des Écrins (4102 m), plus haut sommet du massif. Elle est drainée par Le Gyr, issu de la confluence des torrents de l'Eychauda et d'Ailefroide, qui lui-même rejoint l'Onde à Vallouise pour former la Gyronde qui plonge dans la Durance à L'Argentière-La Bessée.
En 1567, les consuls prennent en charge une chapelle située aux Claux. L'édifice actuel peut être daté du XVIIIe siècle ; il a subi d'importants travaux au XIXe siècle (entre 1841 et 1845 selon le registre paroissial).
Elle est construite en moellons de tuf grossièrement équarris aux angles. La façade antérieure et l'intérieur sont couverts de badigeon.
Sur la façade antérieure, un cadran solaire peint et une "plaque de cocher"...
Le cadran solaire porte la date de 1792. Il est légèrement déclinant de l'après-midi, gravé et peint sur enduit avec des lignes fléchées et chiffrées en bout, un style polaire fléché. Réalisé en 1792 par un artiste anonyme, en pleine Révolution française, il est de style Louis XV.
Il a été restauré en 1991 par l'Atelier Tournesol. Sa devise, sobre : "la dernière décide de tout".
La plaque en fonte posée par le Club Alpin Français, indique Ailefroide et les refuges des Ecrins. Le refuge Lemercier, ancien refuge du Pelvoux ; le refuge Cezanne, au Pré de Madame Carle ; le refuge Tucket, ancien refuge sous le refuge du Glacier Blanc. Cette plaque (rare), doit sa sauvegarde au fait qu'elle soit posée sur une chapelle. Beaucoup de ces plaques ont été retirées au cours de restaurations de maisons privées...
Un clocher-mur à une baie en façade porte toujours fièrement sa cloche.
A l'intérieur, selon la description du Ministère de la culture, deux des tableaux qui lui appartenaient portent la date de 1789. Les vestiges du décor peint à l'intérieur sont cohérents avec la date de 1841 relevée vers 1960, avant que l'édifice ne serve d'entrepôt (2010).
Sources :
Cadrans solaires, le site de Michel Lalos