Les sculptures urbaines de Gap (1)
Les sculptures d'inspiration féminine de Gap.
La plus ancienne se trouve entre le Musée et le Conservatoire, au seuil du parc de la Pépinière. D'auteur inconnu, la Cérès, déesse de la moisson...
A eu la tête fauchée...
Par un moissonneur de statues au printemps 2014. La tête a été retrouvée, mais sans son nez.
Selon l’historien gapençais Jean-Pierre Reybaud, cette statue de Cérès avait été installée à la Pépinière dans la première moitié du XIXème siècle. Avant 1879 et jusqu’en 1909, elle a déménagé dans le hall de l’hôtel de ville, avant de rejoindre le perron du Musée départemental en 1909. Elle a ensuite migré dans le parc de la Pépinière, face au boulodrome, où elle est restée jusqu’en 2009. Après quelques années d’absence, elle a ensuite retrouvé ses quartiers à la Pépinière, face à la gare.
La danseuse qui s'envole de son balcon se trouve dans la Rue Pasteur, au pied de l'école de danse "Studio 31".
La Liseuse, sculpture en bronze assise sur la margelle de la fontaine de la Place Alsace-Lorraine, ne se laisse jamais distraire de sa lecture.
Ni par les badauds,
Ni par les jets d'eau...
Elle a été achetée par la ville de Gap à Cyril de La Patellière, né en 1950 en Loire-Atlantique et inaugurée le 4 avril 2009."Une maquette en plâtre sur terre glaise, un agrandissement et travail sur modèle durant huit mois, un premier moulage en résine, envoyé à la fonderie de Carrare en Italie, puis coulage et travail du bronze durant sept mois", pour une pièce unique en bronze à patine verte (hauteur 1,55 m, largeur 0,70 m, profondeur 1 m) (source : Animagap).
Ce qu'elle lit avec autant d'attention ? L'histoire de la ville de Gap...
Une "fracture" de la jambe gauche l'a éloignée un temps de sa fontaine pour réparations. Depuis, son pied repose sur un bloc de pierre...
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Sur l'Esplanade de la Paix, quatre femmes longilignes sont signées Milthon. Ce groupe monumental en polymère a pour nom Complicité.
Il a été acheté en 2001 par la Ville de Gap.
Né en 1963 à Bogota en Colombie, Milthon arrive en France en 1985. Son univers envoutant nous élève vers un ailleurs où tout n’est que délicatesse et séduction, féminité et élégance. Avec un mélange de fragilité et de force, ces femmes complices jaillissent des entrailles du sol et se dressent avec fierté et sensualité pour s'élancer vers le ciel, comme les sommets tout proches.
Les femmes sont sur la terre
Pour tout idéaliser ;
L'univers est un mystère
Que commente leur baiser.
Victor Hugo - Les Contemplations
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Une oeuvre disparue : "Diva" de Paco Sagasta.
Achetée en 2006 par la ville de Gap, cette sculpture en polymére avait d'abord été placée face à l'hôpital, puis à proximité immédiate de la bibliothèque municipale et du théâtre La passerelle.
Elle mesurait 2,75 m de hauteur, pesait 80 kg, et avait été acquise pour 10 000 €. Après avoir été arrachée de son support en 2010, ses restes calcinés ont été retrouvés dans un bois, au sud de Rambaud (Puy Maurel), près de Gap. Photo : Animagap
Paco Sagasta, sculpteur et coloriste, travaille et réside à Tourrettes sur loup (06). Il pratique un art jubilatoire à multiples facettes. Connu et reconnu pour son univers ludique, sa liberté d’autodidacte et son imagination fertile l’entrainent dans toutes les directions qu’il emprunte aux rythmes des matériaux qu’il rencontre, de son humeur, de son humour.
Paco Sagasta c’est aussi la sensualité, la grâce et la féminité qu’il nous offre à admirer avec ses femmes. (source : http://www.pacosagasta.com/)