De fenêtres en impostes... Richesses au Monêtier-les-Bains
Portes et fenêtres se sont maquillées
Pour se faire jolies
Au regard du passant
Qui voudra bien les regarder.
Quelques fragments de réel
Quelques frontières ou quelques cadres
Le spectacle est partout.
Sur l'imposte du XVIIIe siècle
on a forgé les initiales des amoureux :
Noël et Blanche ? Nathalie et Bernard ? Noémie et Bruno...
Voici la porte du château. Au numéro 153...
Et celle de la maison, au numéro 86.
1753... Il ya 200 et quelques années... Pierres, fer et bois.
Une vieille porte, une fenêtre, un balcon, un banc.
Abandonnez les soupirs
Rêvez encore, sur le banc arrêtez-vous.
Souviens-toi, ici tu pleurais
Exquise sarabande de rubans
Des inutiles regrets
En débandade.
Bois et fer forgé confondent leurs couleurs
En volutes noires et rousses
Comme la veine née de la terre.
Juliette sur son balcon, Roxane sur l'autre
En bas, sur la place, Roméo et Cyrano
En un duel de mots,
Duos croisés ...
Autrefois, on prenait le temps.
On s'asseyait à la veillée
On sculptait, on brodait, on contait.
Et les bêtes s'endormaient
Avec le ronronnement du feu
Et la neige tombait en silence.
Entre silence de la chambre et bruit de la rue
Entre solitude et foule
Entre chaleur et froid
Immobilité et agitation
Il y a le cadre de la fenêtre...
Et celui-ci était à vendre dans une boutique...
Je l'ai acheté,
pour qu'il chante à ma porte,
chaque fois qu'un ami
viendra me rendre visite...
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