Le Centenaire de la première guerre mondiale à Chorges (Gapençais)
La commune de Chorges a réalisé une exposition labélisée par la Comité du Centenaire...
Cette exposition retrace la vie des soldats, à travers des photos, documents, lettres, objets... Et veut montrer que le département des Hautes-Alpes, bien que loin des combats principaux, n'a pas été épargné par cette guerre.
Au bord de la Nationale, un cimetière de croix blanches a été reconstitué par la commune, comme ceux des départements du Nord et de l'Est de la France,
Une façon de faire revenir au pays, les soldats qui reposent dans les grandes nécropoles nationales.
Le Monument aux Morts est à quelques pas de ce "cimetière"
Avec une illustration originale, une sculpture d'un auteur inconnu, une allégorie qui prend les traits d'une femme.
Les allégories sous la forme de femmes sont rares sur les Monuments aux Morts des Hautes-Alpes. On trouve sur l'ensemble des MAM français, des femmes pour représenter des déesses, des mères ou des épouses, des fillettes, des femmes au travail... Ce bronze de Félix-Alfred Desruelles s'appelle "La Paix armée". On peut la voir à l'Historial de la Grande Guerre de Péronne dans la Somme. On retrouve quelques similitudes dans les deux oeuvres : l'épée, la façon de traiter le visage, l'expression, la coiffure avec couronne de lauriers, le poing de la main droite fermé...
Armée, cette femme l'est aussi, avec l'épée qu'elle semble dissimuler contre sa cuisse...
Une autre allégorie féminine se trouve à Briançon, et s'appelle la Grande France. Elle fut éxécutée de 1920 à 1923 par Antoine Bourdelle pour célébrer l'entrée des Etats-Unis dans la guerre en 1917. Elle est armée d’un bouclier et d’une lance garnie de rameaux d’oliviers, symboles de paix, car dans l’esprit de l’époque, la France bien qu’armée reste pacifique. Maurice Petsche, alors sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-arts et député de l'arrondissement de Briançon, la découvre, gisant au sol sans emploi au Musée des Marbres à Paris. Il en fait l'acquisition pour sa ville, Briançon.
A Chorges c’est plus de 520 Caturiges qui sont partis à la guerre et une soixantaine ne sont jamais revenus, sans compter ceux qui sont revenus blessés et traumatisés.
C’est un hommage que la Commune de Chorges leur rend aujourd’hui.