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5 août 2014

Dormillouse, le hameau des "Bécarus" (Freissinières) - Pays des Ecrins : le moulin

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C'est par ce sentier qui chemine dans la forêt de mélèze puis longe des prés de fauche et des éboulis, qu'on accède à pied au hameau de Dormillouse, après environ une heure de montée. Dormillouse est un des 13 hameaux de Freissinières, Pays des Ecrins, le seul lieu habité au coeur du Parc National des Ecrins.

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Passé ce pont de bois qui franchit le torrent de Chichin, on aperçoit les premières maisons du quartier des Enflous,

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Et le moulin à eau.

La roue, invisible, qui se trouve sous le moulin est dite horizontale, c'est à dire que l'eau détournée du torrent par un canal, passait sous le moulin. Le bâtiment est percé d'arches pour le passage de l'eau.

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Ce moulin, restauré en 1980, servait à moudre le seigle. Une turbine hydroélectrique, située près du moulin à eau assura l'éclairage public et celui des particuliers pendant 20 ans. (voir l'histoire du hameau ICI)

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Dans les Hautes-Alpes, on hésite à classer les moulins parmi les édifices collectifs car, au XIXe siècle tout au moins, un certain nombre d'entre eux étaient privés. Ce fut le cas, par exemple, du moulin du Pied-du-Col (Villar-d'Arène) que les frères Jean-Baptiste et Félix Gonnet achetèrent en 1870 à la famille Bret pour la somme de 8 000 F et que leurs veuves continuèrent à faire fonctionner en faisant appel à des meuniers salariés. D'autres moulins sont la propriété d'une association de familles, sans que l'on sache très bien si ce groupement correspond à la totalité des habitants d'un hameau ou d'un quartier. C'est probablement le cas de notre moulin. 

Certains moulins sont qualifiés de "communaux". S'agit-il vraiment d'édifices appartenant à la commune ou, comme les fours à pain, d'édifices "communs" relevant de la communauté des habitants d'un hameau ou d'un quartier? Cela semble avoir été le cas à Névache où, sous l'Ancien Régime, chaque hameau possédait un moulin "banal" qui était en quelque sorte donné en gérance à un meunier.

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Le beau mécanisme aérien en bois, avec ses roues en cage d'écureuil.

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Le système de mouture est constitué de deux meules. La meule inférieure est fixe, on l'appelle meule dormante ou gisante. La meule supérieure tourne sur la meule inférieure grâce au mouvement de la roue ; on l'appelle meule courante, tournante ou volante.

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Le grain est acheminé vers le centre de la meule, par l'oeillard où il s'infiltre entre les deux meules. Les faces internes des meules sont creusées de sillons de manière à faciliter la progression du grain durant son écrasement. La mouture est alors expulsée vers l'extérieur par la force centrifuge. Pour qu'elle ne se répande pas partout autour des meules, chacune d'elles est enfermée dans un coffrage de bois circulaire. La mouture (farine et son) s'échappe, après avoir effectué un tour complet, par une trémie d'échappement qui aboutit dans une auge où elle est recueillie.

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On récupère donc à la fois la farine et le son, qu'il faut ensuite tamiser pour les séparer. Le tri s'effectue à la sortie des meules grâce à un blutoir. C'est un cylindre de bois en pente animé d'un mouvement de rotation grâce à un axe de fer et à des tamis à la trame de plus en plus lâche. On récupère donc successivement la fleur de farine, le remoulage et le son dans trois auges. 

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Le van est utilisé avant la mouture pour séparer la paille du grain. Le mot "van" signifie : ustensile qui sert à séparer le grain de la paille en les secouant.

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Sur la meule, le meunier a gravé son nom :

RIBET. J.F 1837. 

Le milieu du XIXe siècle, c'est lépoque où Dormillouse est le plus prospère, grâce à la venue du Pasteur Félix Neff, qui améliora les conditions de vie des dormillosans, que ce soit sur le plan économique, spirituel et moral, en créant une école, en montrant aux habitants comment planter les pommes de terre afin d’obtenir des récoltes plus abondantes et en restaurant tous les canaux d’irrigation.

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Près du moulin, la campanule à grosse racine ou macrorhyza, avec sa cascade de fleurs au délicat mauve-pâle, est assez commune dans les Hautes-Alpes.

***

 

A lire aussi :

C'est un jardin extraordinaire (Dormillouse)

Dormillouse, le hameau des Bécarus : le village

Dormillouse, le hameau des "Bécarus" : Le cimetière

 

Liens utiles :

Le site de DRAC PACA

http://champjl.chez-alice.fr/Moulins/mecanisme.html#Mecanisme

http://www.vallouimages.com/dormillouse.htm

 


 

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Commentaires
J
Un lieu mystérieux, où on y retourne pour se ressourcer avec la nature sauvage qui vous canalise par ses bienfaits ...
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M
j'adore cet endroit j'y vais depuis 22 ans et toujours je découvre des choses je me sens hyper bien
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