L'horloge de l'église du Bez (La Salle-les-Alpes) - Briançonnais - (1)
1- L'église
Situé en rive droite de la Guisane, un peu à l'écart de la station de ski, sur le cône de déjection du torrent du même nom, Le Bez est un des trois villages qui composent la commune de La Salle-les-Alpes. Souvent incendié, il a conservé son aspect du XVIIIe siècle, avec ses maisons groupées autour de l'église et de la place où chante une belle fontaine.
Le bassin, pierre de taille octogonale datée de 1506 est surmonté d''un chaperon mouluré sur lequel est gravée la date de 1705.
Une gouttière en bois relie la fontaine au lavoir.
L'église fut construite au début du XVIIIe siècle sous le vocable de saint Roch, sur l'emplacement d'un ancien oratoire du XVe siècle, consacré à saint Sébastien et saint Fabien, et qui demeurent les saints patrons du lieu.
Une plaque en latin fixée sur un des murs intérieurs de l'église, rappelle l'existence de cet oratoire.
La flèche, érigée en 1898, couverte de zinc et ajourée de petites lucarnes à fleurons, représente un ouvrage unique dans les Hautes-Alpes. L'église vient de bénéficier d'une nouvelle et entière restauration.
La flèche fut construite grâce à un don de Ferdinand et Elie Borel, comme l'explique cette plaque commémorative.
La plaque et le médaillon du député de la Convention nationale, Hyacinthe Marcellin Borel (1736-1796), rappellent l'importance de cette grande famille, présente dans le village du Moyen-Âge à nos jours.
L'aigle du blason des Borel sert aujourd'hui d'emblème à la station de ski de Serre-Chevalier.
Le porche en marbre noir d'inspiration gothique est orné de part et d'autre, d'un atlante portant difficilement le lourd chapiteau et d'un orant à genoux et en prière.
A l'intérieur, fonts baptismaux et bénitier en pierre...
un retable baroque,
des statues en bois polychrome,
un Christ en croix au visage poignant,
dans un vitrail, une Vierge couronnée derrière sa grille en ferronnerie...
et d'autres vitraux modernes.
Voici pour terminer l'échelle (à laquelle il manque un barreau) qu'il va falloir emprunter pour accéder au clocher, où bat lentement le coeur d'une horloge de la fin du XIXe siècle. Remontée chaque semaine par un bénévole, elle actionne les quatre cadrans de l'église depuis plus d'un siècle...
***
A lire aussi :
L'horloge Odobey et les cloches