L'église Saint-Blaise ou Saint-Michel-Archange-Hameau Les Sagnes ( Réotier)
Les Sagnes, c'est le nom donné aux terrains marécageux, essentiels dans nos montagnes. Les sagnes ont souvent inscrit leurs traces dans la toponymie des lieux.
François Rabelais, déjà, situe les aventures de Gargantua dans cette région des Hautes-Alpes : "Quand Gargantua mettait un pied sur la montagne de la rive gauche de la Durance, l'autre sur la rive droite, au-dessus de Réotier, et qu'il buvait..., il restait huit jours d'en venir" (elle était à sec pendant huit jours.) Gargantua serait inspiré de Gargan, créature apparemment bienveillante, dont l'apparition remonte peut-être, comme l’édification des pierres dressées, à une époque antérieure à celle des Celtes. (source Wikipedia)
Réotier et St-Clément ne formaient autrefois qu'une seule communauté appelée "Mandement de Réotier" et partageaient la même église Saint-Pancrace, à mi chemin entre les deux villages. Quelques traces de l'église primitive existent encore. L'emplacement de l'église actuelle haut perché, isolée, serrée contre un pli, reste un mystère. On peut supposer qu'avant la voie cottienne, les itinéraires celtes empruntaient le site de l'église. L'église de la christianisation s'y implanta vers 500. De l'église romane, il ne reste que le clocher.
Traditionnellement les patrons d'églises sont stables. Réotier fait exception à la règle. Dédiée dans un premier temps à Saint-Michel, sans doute par le biais des moines de La Cluse en Italie, qui fixèrent là "leur" Saint-Michel, l'église l'est aujourd'hui à Saint-Blaise, mais on ignore comment ce dernier est apparu.
L'église est classée au Monuments-Historiques.
(source : http://pays-guillestrin.wifeo.com/documents/Depliant-Eglise-Reotier.pdf)
A droite de l'entrée de l'église, on trouve cette étonnante pierre tombale et trois croix, scellées dans le mur.
Le cimetière a probablement été déplacé et on a gardé cette pierre et ces trois croix...
Les traditionnels coeurs en tôle gravée, rappellent aux promeneurs le souvenir de personnages du hameau, qui ont vécu au XIXe siècle.
Le cimetière, en contre-bas, que seuls quelques petits animaux osent traverser...