La tour de l'horloge de l'hôtel de ville de Gap : l'horloge et la cloche
Il faut tout d'abord emprunter cet escalier classé monument historique...
Et bien-sûr on entre dans le "pigeonnier" ! On peut fermer la porte, les pigeons trouvent toujours un moyen de nicher dans les beffrois...
On traverse une passerelle, sur les toits de Gap...
Nous voici sous les combles de la tour.
Comme toujours, des escaliers, des échelles vertigineuses... Mais ceci n'est rien à côté de ce qui suit.
Nous ne savons pas si nous allons trouver une horloge, ces poids qui pendent dans leur "cheminée" nous offrent un indice.
Voici les cadrans... Suspense !
Il faut faire demi-tour et derrière les portes vitrées de cette armoire où se reflète le cadran, on la devine...
Elle n'attendait que les "Horlogers d'Altitude" ! Il y a longtemps qu'elle attend...
Si longtemps !
Soudain, je comprends mieux l'émotion des archéologues...
C'est une grande horloge Paul Odobey ou Terraillon selon la date de fabrication, nous dit Daniel Fonlupt, le spécialiste des horloges d'édifice.
Elle possède un remontoir d'égalité (aussi appelé échappement à force constante). Les aiguilles avancent de ce fait par pas de 10 secondes. Ce système est employé quand il y a beaucoup de cadrans ou pour des aiguilles longues.
La lentille du balancier doit représenter un bouquet de fleurs.
Merci Daniel !
Je vous avais prévenus que le pire était à venir... Voici à gauche, la vieille échelle posée sur l'armoire de l'horloge... Mais c'est l'autre (à droite) qui nous a permis de grimper dans le clocher, où il a fallu se tenir sur des solives improbables... Les photos qui suivent ne sont pas excellentes... Pas facile quand on a le vertige et qu'on se tient sur une poutre d'une dizaine de centimètres de large, de faire de bonnes photos !
En 1699, les travaux de la reconstruction de la tour de l'horloge commencèrent. (voir l'article sur la tour de l'horloge) Le Maire Jean Masseron et les Consuls firent appel à Antoine et Claude Vallier, fondeurs itinérants de Plampinet dans la Vallée de la Clarée, nous dit Jean-Pierre Jaubert. La cloche fut réalisée les 19 et 20 juin 1700. Elle était tombée dans l'oubli, on l'avait même remplacée par un carillon diffusé par des haut-parleurs !
Des noms gravés en latin entourent ce crucifix sur deux gradins... le nom du Maire et des consuls.
L'année de fabrication : 1700
Un médaillon qui ressemble au blason de Gap.
CLAUDE VALLIER (on a oublié le A de Claude !)
Cette cloche est une des rares cloches civiles du Patrimoine campanaire haut-alpin. La plupart des cloches recensées et classées sont des cloches religieuses.
Avant de redescendre, on relève quelques graffiti, probablement ceux des peintres qui restauraient les cadrans...
Et pour finir, une dédicace spéciale pour les pigeons et les araignées que j'ai dérangés dans leur sieste...
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La tour de l'horloge : historique