Sous les pommiers de La Bessée (L'Argentière-La Bessée) - Pays des Ecrins
Le village de L'Argentière-La Bessée est le résultat de la fusion de deux villages : L'Argentière, composé autrefois du quartier de l'église sur les pentes de la rive droite de la Durance, et La Bessée, niché sur la rive gauche. A la fin du XIXe siècle, le centre-ville actuel se construisit grâce au développement industriel : cité ouvrière et maisons de cadres sortirent de terre, ainsi qu'une Mairie, et de nombreux commerces, cinéma, piscine, Maison des Compagnons et usines. Ce nouveau bourg relie les deux anciens pour former L'Argentière-La Bessée. Nous avons déjà visité le Centre-Ville de L'Argentière, la Tour des Hermes et le Patrimoine e du XXe siècle lié à l'activité industrielle initiée par Gilbert Planche. Voici une photo du village de La Bessée avec son église Saint-Michel. On parle de La Bessée Haute, La Bessée du Milieu et La Bessée Basse...
Le village de La Bessée est connu depuis le XIIe siècle et fut longtemps le Centre Administratif du bourg, car situé sur l'axe le plus important. L'augmentation du trafic routier est en train de détruire le centre de ce village, en provoquant l'abandon des maisons situées au pied de la route. Sur deux murs d'une maison au bord de la Nationale, on peut voir ces deux anciennes plaques, qui montrent que la route principale pour rejoindre La Vallouise, le chemin vicinal N° 4, partait de La Bessée.
Dans son registre historique, le curé Lagier de L'Argentière fait allusion à l'existence d'un monastère de religieuses installé à La Bessée Haute au XIIe siècle, sans préciser de quelle congrégation il s'agissait. La présence de ce couvent expliquerait l'étymologie du nom du village. Jusqu'au début du XXe siècle, en effet, on écrivait L'Abessée ou L'Abbessé, conséquence de la présence d'une abbaye de femmes dirigée par une abbesse. Le nom pourrait aussi provenir de la présence de nombreux bouleaux, appelés Bessede ou bessedo.
Au bord de la route qui mène au centre du hameau, une rencontre inattendue ! Deux ânes de Saint-André...
Au bord de la Nationale, la Résidence Planche, qui se dissimule derrière de grands arbres et le petit square avec sa fontaine, restauré il y a peu. Cette maison abrite un cellier ou pressoir, témoin du passé viticole de la région. Chaque famille possédait son pressoir. Ce pressoir est du type pressoir à Martin, ou pressoir à banc ou à long fût. Le cellier est inscrit au titre des Monuments Historiques en 1993.
Détail de la porte d'entré sculptée.
Le hameau avec ses maisons serrées les unes contre les autres,
Sur une petite place, une fontaine-lavoir en mélèze, ouvre le chemin du canal qui mène aux vergers...
Les canaux , très présents dans tous les villages des Hautes-Alpes, sont ici toujours accompagnés d'un sentier et font l'objet d'entretien au sein d'une organisation rigoureuse.
Ils sont parfois dotés d'ouvrages qui facilitent l'écoulement.
Près d'un jardin potager, une autre fontaine-lavoir habitée par les nénuphars...
Une haie de peupliers a revêtu les couleurs de l'automne...
Et semble guider mes pas vers le Montbrison.
Le long des sentiers et des canaux, de beaux vergers...
plantés de pommiers anciens...
aux pommes aussi belles que sucrées et parfumées et juteuses...
La lumière du feuillage d'automne semble rivaliser avec celle de la neige des sommets et celle du ciel...
Cette lumière filtrée...
par l'or du feuillage...
Le soleil descend lentement et illumine encore un peu le sommet des arbres...
Tandis que sur le toit de la Maison Planche, une petite bonne-femme a reçu la bourrasque d'un retour d'Est... A moins que les effluves du cellier...