La Chapelle Notre Dame des Neiges et le sentier des oratoires (Briançon)
Sur un replat du Mont Prorel, à 2292m d'altitude, la chapelle Notre-Dame des Neiges veille sur les Puys et sur Briançon, depuis 1751.
1000m de dénivelé à partir de Briançon, 600m au départ de Puy-Saint-Pierre, sur le magnifique sentier des oratoires...
Sinon, il y a le télécabine... Mai seulement pendant la saison du ski et en juillet-août.
Voici Sainte-Marie, le premier oratoire vers 1700m, avec son banc pour une première pause...
L'Etoile du Matin, quel joli nom pour ce deuxième oratoire, vers 1840m, avec toujours le banc pour se reposer. Dans la niche, une Vierge noire sous une belle voûte en bois à 6 colonnettes blanches. Un panneau en façade, à la mémoire de Marcellin Richard, décédé le 20 juin 1981, cet oratoire fut sa dernière oeuvre...
Saint-Joseph et son banc nous attendent à environ 1950m... A l'intérieur, une statue de Saint-Joseph et de l'enfant, Le paysage est somptueux, sur la vallée et la ville de Briançon.
A 2040m environ, ND de Bon Rencontre, où nous pourrons nous désaltérer grâce à cet oratoire-fontaine...
Une conduite à l'arrière de l'oratoire et l'eau fraîche d'une source s'écoule pour le plus grand bonheur du randonneur... Et du pèlerin...
Saint-Hubert est le cinquième oratoire, à 2150m. Patron des chasseurs, il est représenté par un bas-relief en plâtre où on voit le Saint devant un cerf qui porte une croix. La grille de la niche porte les bois du cerf en fer forgé. Et toujours le banc accueillant devant le panorama de plus en plus époustouflant...
Le dernier oratoire, vers 2260m, s'appelle Saint Michel, il fut construit après un accident d'hélicoptère qui coûta la vie au pilote Xavier Chandelier et au mécanicien. Tous deux périrent dans le cadre de leurs activités du PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne).
Dans la niche une plaque en marbre gravée.
La chapelle Notre-Dame des Neiges a une belle histoire :
" En 1751, Marie vivait à Puy-St-Pierre. Ce jour-là, enceinte de 7 mois, elle était montée avec l'âne sur les alpages du Prorel, afin de garder le troupeau. Elle avait passé une belle journée, à l'ombre des mélèzes, à regarder le bleu du ciel, le mauve des cimes, la vallée, tout en bas, à suivre du regard les brebis et les chèvres tandis qu'elles broutaient l'herbe tendre sous les branches. Le soir venu, elle commença à descendre, mais fatiguée, elle décida de grimper sur l'âne, qui bientôt se mit à trotter dans le sentier, puis à galoper, puis... à s'emballer ! Il ne pouvait plus s'arrêter, allait de plus en plus vite, sautait de pierre en pierre, Marie s'accrochait comme elle pouvait au cou de l'âne, elle allait tomber, forcément, et dévaler dans le ravin, elle allait mourir ! Et son bébé aussi. Désespérée, elle murmura une prière à Marie : "Sauvez-moi et aussi mon bébé et je ferai construire une chapelle à votre gloire..." Le terrain perdait de la pente à cet endroit, et l'âne ralentit et s'immobilisa. Marie et son bébé étaient sauvés !
Le lendemain, les hommes du village montèrent des pierres et des poutres, car il fallait construire la chapelle, à l'endroit précis où Marie et l'âne avaient terminé leur course folle. Or le lendemain matin, tous les matériaux avaient disparu, on les trouva bien plus haut. Ils avaient été transportés, parait-il, par les Anges Gardiens de la région, qui voulaient qu'on pût voir la chapelle de partout et surtout de la vallée..."
Depuis un pèlerinage a lieu tous les ans.